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Musée des Blindés

Le canon de 75

Le canon de 75

Le canon 75 mm est une pièce d'artillerie de campagne de l'armée française, qui est l'un des canons les plus célèbres de tous les temps.

D'une conception révolutionnaire pour son époque, il regroupe, en effet, tous les derniers perfectionnements intervenus dans l'artillerie à la fin du XIXe siècle, à savoir : l'utilisation de la poudre sans fumée, de la munition encartouchée, de l'obus fusant, d'un chargement par la culasse selon le procédé Nordenfelt, et d'un frein de recul hydropneumatique.

Cette synthèse, en éliminant les effets du recul, rendait enfin possible un vieux rêve des artilleurs, le tir rapide. C'est à cause de ses caractéristiques qu'il fut surnommé le canon roi.

Devenu un emblème de la puissance militaire française, connu bientôt comme le soixante quinze, voire notre glorieux soixante quinze, il fait l'objet d'un culte de la part des militaires et patriotes français, qui voient en lui une solution miracle à tout problème.

Cet enthousiasme conduira à négliger entre autres la modernisation de l'artillerie lourde, erreur qui sera durement payée lors de la Première Guerre mondiale. En effet si le 75 est le meilleur canon de campagne de l'époque, il est beaucoup moins à l'aise et utile dans une guerre de position, où l'on a besoin d'artillerie lourde, pour atteindre les troupes retranchées. Il se distinguera néanmoins de façon glorieuse, mais en grande partie grâce à ses servants qui paieront un lourd tribut.

Encore en service en grand nombre dans l'armée française de 1940, il se montra cette fois-ci dépassé dans la guerre de mouvement, car on avait tardé à le rendre apte à la traction automobile, désormais nécessaire. Il connaîtra toutefois, une seconde jeunesse comme pièce antichar, aux mains de la Wehrmacht et des forces françaises libres.